Des drapeaux pour mon quartier

Les artistes sont 4 artistes plasticiennes : Maïa Amiel, Mathilde Beck, Delphine Jalabert, Claire Schneider. Les citoyen.nes sont les habitant.es du quartier populaire de l’île de Thau à Sète : Maëlys, Jennah, Clément, Joséphine, Léna, Yanis, Tony, Isabelle, Saïd, Nathalie, Marie-Bernadette, Jean-Louis, Kenza, Safia, Mohamed… enfants de l’école maternelle Louise Michel, adultes des associations du quartier (Unis Sète, Concerthau, Les mains tendues, résidence pour personnes âgées le Thonnaïre, groupement pour l’insertion des personnes handicapées physiques (GIHP).   Sur une idée originale de l’association Tisseuse de liens, en partenariat complice avec la Compagnie L’Awantura, 100 personnes ont travaillé durant une année en ateliers à représenter leurs environnements, leurs sensibilités, leur parcours de vie, leurs rêves, en confectionnant des drapeaux destinés à flotter durant 3 mois dans leur quartier qui fête ses 50 ans. Plus de 60 drapeaux ont été créés et 37 ont été photographiés et imprimés en grand format sur de la maille drapeaux (textile polyester). Hissés hauts, ils flottent dans l’Île de Thau, y dessinent des chemins où il fait bon marcher et se rencontrer, ouvrent des espaces où l’art et le paysage nous accueillent dans la richesse des savoir-faire des un.es et des autres. Le Crac Occitanie porte un projet artistique et culturel inclusif, attentif au décloisonnement des publics, des espaces et des pratiques de l’art favorisant un accès le plus large possible à ses espaces d’exposition. Dans ce cadre, le Crac accueille dans ses murs, en cœur de ville, pendant 3 semaines, l’exposition des drapeaux originaux, imaginés et fabriqués par les habitant.es de l’île de Thau. La médiathèque Malraux, lieu de vie dans le quartier de l’Île de Thau, pilier incontournable de ce projet, accueille également dans ses murs une série de drapeaux originaux. CE PROJET EST UN DISPOSITIF OUVERT ET ASCENDANT En tissant un lien entre différents quartiers sétois, il invite les visiteurs à la circulation et à l’échange des regards ainsi qu’à la considération des paysages qui constituent Sète dans leur variété. L’approche y est sensible, inclusive, créatrice, poétique. Elle mobilise les énergies, combine les savoir-faire, sollicite les intelligences et l’acceptation de singularités. Chacune des parties prenantes y a participé activement pour tendre vers un but commun. Les interactions ont été nombreuses et ont mené, sur le territoire d’accueil, à des transformations dans les relations entre les personnes et les groupes, invitant chacune et chacun à prendre sa part dans le processus de création, à en partager la responsabilité et à inventer des cohabitations heureuses. Ce projet a fait émerger des pratiques artistiques collaboratives en faveur de l’inclusion sociale et atteste qu’elles constituent un terrain d’action privilégié non seulement pour les actrices et acteurs du monde associatif et de la philanthropie mais aussi celui des institutions culturelles. Au travers du paysage, de l’urbanisme et de l’écologie, à l’écoute des récits de l’histoire des lieux, c’est aussi la fonction de l’art contemporain en tant qu’outil de recherche et de questionnement de la société.